Le traitement de l’impuissance peut-être sexologique, médicamenteux, ou chirurgical.
En cas de problèmes conjugaux personnels ou familiaux ,le patient ou le couple sera adresse a un sexologue ou un psychothérapeute voir chez un psychiatre .
Un traitement médical pourra être associé a une psychothérapie.
Mis à part cela le traitement des troubles sexuels chez l’homme est toujours le même. Il faut toujours
commencer par le plus simple pour aller vers le plus compliqué et rechercher une cause éventuellement curable.
La prévention joue un rôle majeur:avoir une bonne hygiène de vie ,ne pas fumer ,faire du sport,maigrir en cas d’obésité, entrenir son corps et son esprit.
Mais aussi les médecins ont un rôle en évitant la prescription de médicaments iatrogènes pour la sexualité(neuroleptiques,b-bloquants,) ainsi que les chirurgiens,en essayant de préserver la fonction sexuelle après toute intervention portant sur le petit bassin.
Il existe trois types de traitements :
1/ Le traitement de l’impuissance par les médicaments
Il existe trois types de médicaments: le Viagra, à prendre une heure avant les rapports sexuels à distance d’un repas. Les dosages sont de 25, 50 et 100 mg. Ce médicament n’est pas trop dangereux pour l’homme et l’on peut le prendre à tout âge, parfois après l’avis du cardiologue. Il existe aussi le Lévitra dont la durée d’action est de 10 heures. On le prend une demie heure avant les rapports sexuels, pendant le repasl ‘effet n’est pas modifié par la prise alimentaire. Il est dosé a 10 et 20 ug. Le Viagra est maintenant générique (1cp = 2 euros) et donc accessible à tous.
De même que le Cialis dont la durée d’action est de 24 à 36 heures.Dose a 5, 10 et 20 ug.
Les effets secondaires sont les myalgies(lombalgies et les céphalées) .On peut prendre ce médicament chaque jour a la dose de 5 ug et ainsi « rééduquer les corps caverneux ».
Le patient choisira le médicament qui lui conviendra le mieux. Ce médicament peut- être prescrit quand il existe une éjaculation précoce, une absence d’érection voire un défaut de maintien d’érection. Il n’agit que s’il existe une libido conservée.
Il existe une nouvelle molécule que l’on peut s’injecter dans l’urètre sous forme de crème 10 minutes avant les rapports sexuels. Ce médicament sera bien tôt sur le marché dans les semaines qui viennent (Vitaros).
C’est un facilitateur de l’érection nécessitant une stimulation sexuelle.
En effet, l’acte sexuel provoquera la rigidité après la prise médicamenteuse.
2/ Le traitement de l’impuissance par injection
En tête de liste nous avons le Caverject et l’Edex à la dose de 10 ou 20 mg, pris en charge par la Sécurité sociale. Ce traitement se fait par injections intra-caverneuses.On apprend au patient à se faire lui-même des injections en commençant à 2,5mg et en augmentant progressivement la dose si nécessaire.
En cas d’échec on peut encore prescrire de la Papavérine que l’on utilisait voici une vingtaine d’années, qui a une action sur le retour veineux que n’ont pas les Prostaglandines et qui pourrait être efficace.On peut associer les injections d’Edex et de Caverject avec les inhibiteurs de la phosphodiestérase.
Le traitement de l’impuissance par Vacuum ou l’aide à l’érection
L’érection obtenue en moins d’une minute pourra se prolonger jusqu’à 30 mn si on met un anneau à la base de la verge. On peut associer d’ailleurs le Vacuum aux injections intra-caverneuses.Cette méthode est efficace dans un certain nombre de cas.
3/ Le traitement de l’impuissance par la chirurgie
En cas d’inefficacité de tous ces traitements, il reste les traitements chirurgicaux.
La chirurgie vasculaire a été abandonnée du fait de ses échecs de même que la chirurgie veineuse.
Restent les prothèses péniennes. On distingue deux modèles essentiellement: les prothèses semi-rigides et les prothèses gonflables. Le choix est en fonction du patient et de son désir.
En cas de maladie de la Peyronie avec impuissance et échec de tous les traitements, on mettra plutôt des prothèses semi-rigides qui permettent de vaincre la sclérose du corps caverneux et d’avoir une prothèse bien positionnée. Sinon prothèses gonflables avec introduction d’une pompe généralement au niveau de la bourse ce qui fait un troisième testicule (Ambicor).
Le risque de ces prothèses est que s’il y a infection au niveau du matériel prothètique on est obligé de les enlever. Il faut absolument prévenir le patient de ce risque qui peut survenir dans 5% des cas notamment chez les diabétiques. L’ablation de la prothèse entraîne donc une impossibilité de retour à l’érection chez ces patients.
La technique chirurgicale se réalise sous rachie-anesthésie généralement pendant une hospitalisation de 48 à 72 heures. L’incision est généralement pré-pubienne ou péno-scrotale. Elle consiste à ouvrir les corps caverneux, à les dilater et à poser le prothèse à l’intérieur de ces corps caverneux.
Par la suite, lorsque le patient veut une érection il lui suffit de gonfler la poire située dans le scrotum ou de mettre la verge droite en cas de prothèse semi-rigide.
A la fin du rapport sexuel il suffit de plier la prothèse en deux pour que celle-ci se dégonfle spontanément.
Les résultats sont bons lorsqu’on a bien averti le patient que cette prothèse n’a aucune action sur le désir, aucune action sur l’éjaculation. Il faut bien en avertir le couple.
Les meilleures indications de cette prothèse sont l’échec du traitement médicamenteux mais aussi l’impuissance après priapisme ou après une chirurgie pelvienne pour les cancers uro-digestifs ou les grandes pathologies vasculaires, voire fibrose des corps caverneux après Maladie de la Peyronie.